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L'analyse environnementale selon l'ISO 14001 : Guide pour les professionnels QSE

Analyse environnementale ISO 14001

L’ISO 14001 est la référence mondiale en matière de gestion environnementale. Au cœur de cette norme se trouve l’analyse environnementale. Dans cet article, nous allons explorer en profondeur ce concept et vous fournir des conseils pratiques pour sa mise en œuvre.

Cette analyse est nécessaire lors de la création d’un système QSE

Qu'est-ce que l'analyse environnementale ?

L’ISO 14001 définit l’analyse environnementale comme l’examen systématique des activités, produits et services d’une organisation pour identifier leur impact sur l’environnement. C’est une étape cruciale pour définir des objectifs environnementaux pertinents.

Pourquoi l'analyse environnementale est indispensable ?

L’analyse environnementale est le fondement d’un système de management environnemental efficace. Elle permet :

  • D’identifier les risques environnementaux,
  • De définir des objectifs clairs pour réduire l’impact environnemental,
  • Et de réduire les risques associés par le détermination d’actions.

Comment réaliser une analyse environnementale efficace ?

La méthodologie la plus courante est la suivante :

– Découpage de l’entreprise en unités physiques,

– Détermination des aspects environnementaux en fonction des domaines de l’environnement (eau, air, sol, déchets, énergie, esthétique, …),

Nota : Un aspect environnemental (AE) est généré par une situation de travail. Par exemple, quand je dois travailler sur mon ordinateur, j’ai l’aspect environnemental suivant : consommation d’électricité. Et cet aspect génère ensuite un impact : prélèvement en ressources naturelles par exemple.

– Détermination des impacts associés à chaque aspect,

– Cotation des impacts et détermination des aspects environnementaux significatifs (AES),

– Création du plan d’actions en lien avec les AES.

On peut aussi utiliser, en complément, l’ACV, l’analyse de cycle de vie.

 

2. Identifier et évaluer des impacts

L’étape d’identification est centrale dans l’analyse environnementale. 

Elle consiste à lister toutes les activités, produits et services de votre organisation. Pour chaque élément identifié, évaluez son impact environnemental. Utilisez des indicateurs pertinents comme les émissions de CO2, la consommation d’eau ou la production de déchets. 

Cette évaluation vous permettra de comprendre où se situent les plus grands risques et opportunités pour l’environnement. 

Par exemple, une entreprise de fabrication pourrait identifier que ses processus de production génèrent des déchets toxiques. Une fois ces impacts identifiés, il est essentiel de les quantifier. 

En fin de compte, cette étape vous fournira une image claire des domaines où votre organisation a le plus grand impact environnemental, vous permettant ainsi de prioriser vos efforts d’amélioration.

Les impacts peuvent être générés par des aspects environnementaux « normaux » et d’autres « dégradés ».

Exemple de la production de déchets :

Vous produisez des déchets à chaque fois que vous utilisez du papier ou que vous mangez, c’est un mode d’émission en mode « normal ». Par contre, si vous vous trompez de poubelle, votre erreur de tri (aspect) va générer un impact plus important sur l’environnement.

3. Déterminer les AES

Pour déterminer vos aspects environnementaux significatifs (AES), vous devez coter vos impacts.

Pour cela, vous devez créer une méthode de cotation. Et la méthode la plus fréquente est la suivante :

C = F x G / M

La criticité est égale à : Fréquence x Gravité / Maîtrise.

Vous pouvez ajouter autant de critères que vous le souhaitez : Sensibilité du milieu, Étendue, Conformité règlementaire, …

Ensuite, il faut créer l’échelle de cotation. Je vous conseille de la créer avec une échelle allant de 1 à 4.

Exemple de la fréquence :

1 : Se produit moins d’une fois par mois

2 : Se produit moins d’une fois par semaine

3 : Se produit moins d’une fois par jour

4 : Se produit plus d’une fois par jour

Ceci est un exemple à adapter en fonction de votre contexte.

Enfin, à l’issue de cette cotation, vous pouvez déterminer vos AES. C’est à dire ceux qui dépassent un seuil que vous aurez fixé.
Attention, le seuil fixé doit vous permettre d’agir sur un nombre suffisant d’AES, ni trop, ni trop peu.

 

4. Engager l'amélioration et actualiser l'analyse environnementale

A cette étape, vous connaissez vos AES. A présent, vous devez créer vos actions. Les actions décidées seront ensuite intégrées dans votre plan d’actions d’amélioration. Dès qu’une action est soldée, revenez sur votre analyse environnementale et actualisez la cotation.

NOTA : vous pouvez choisir d’actualiser l’analyse en temps réel ou 1 à 2 fois par an, à votre convenance.

Quand vous jugez qu’il n’y a plus assez d’AES, abaissez votre seuil.

Conseils pratiques pour une analyse environnementale réussie

  • Engagez toutes les parties prenantes : Impliquez vos équipes.
  • Utilisez des outils adaptés : Excel peut suffire mais il existe aussi des logiciels
  • Formez-vous continuellement : Le domaine de la QSE évolue rapidement. Assurez-vous de rester à jour avec les dernières tendances et réglementations.

En conclusion, l’analyse environnementale est un outil puissant pour toute organisation souhaitant améliorer sa performance environnementale. Avec une approche structurée et une mise en œuvre rigoureuse, elle peut conduire à une réelle différence en matière de durabilité.

Envie d’apporter de la simplicité et de l’agilité à votre système QSE ?

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